1. |
Césure
06:33
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Fini les couchés de soleil ardent
Les promesses du coin de l’œil
Et les inepties crachées de la bouche des amants
Je vois sombré, au loin, mes merveilles souillées
Dans un océan de fange au modernisme immaculé
Et les pauvres restes de ma vie
Au doux parfum d'ambroisie et d'atavisme salvateur
Jeter en pâture...
Je pleure ces vestiges oubliés et rage comme un démon sur ce présent épitomé, sans esthètes
La nostalgie de ses courses frénétiques dans la plaine
Et des hautes herbes, aujourd'hui fanées, qui parcouraient mes édens
Au diable ces temps qui me répugnent, le spleen jusqu'au fond des tripes
Une bonne paire de couilles, qui manque, pour l'ultime sacrifice
Faire de ton futur ma putain, de ta destinée ma soumise
Et que dans les palaces et aux quatre coins des hémicycles
Se fasse sentir , des odeurs de mort
Une fin sans épitaphe ni couronne, en solo avec la mort
Idéalisme d'un résigné face au désastre de ces consorts
Abdiquer le présent en glorifiant les ancêtres, l'antédiluvienne lumière
Unique échappatoire a cet enfer magnanime
Ou tout se perd et se consume dans un battement de cils
Pleutre, je reste las
Seul et sans lendemain
Attendant le trépas, dépourvue d'âme, sans répit
et en jointant mes mains.
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2. |
Sicaire
12:40
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Et comme le sicaire dans la nuit
Je dérobe les espoirs
J'envenime les merveilles
Afin que tout devienne noir
Mes larmes de plomb et la pluie
Écaille mon teint blafard
Et mes errances de vermeil
Canonise mon désespoir
De coups de lame s'extirperont les tripes des couche-tard
Violences cathartiques en guise de confessoire
Aucune lumière sainte sur les parvis du monde
Mais le jaunâtre des réverbères sur le macadam
Faisant surgir du brouillard, l'immonde et l'infâme
De traques habiles jusqu'à la fin des soirs
Foulant l'enfer des dédales
Ou s'entassent le charnel et les miasmes
Dans le sang de mes amours vandales
Mélange de rance et d'enivrantes fragrances.
Aux premières lueurs des aurores éthyliques
J'éructe peine et fracas face au vide
L'éthique en berne, le pathos au rabais
L'estime aux oublieux et l'âme délétère
La gorge en nid d'vipères suintant le venin des remords
De ces repentances solitaires, m'atrophiant sur le sol, froid comme la mort
L'iris dilaté accueillant les visions extatiques
De victimes innocentes face au pire
Fragile, dans l'exaltation de ces moments éphémères j'entrevois, dans la lumière, la paix
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